Article Renovation

 

  1. Etude historique

    a. Décors d’origine de la synagogue

    La DRAC va commencer au mois de mai une étude d’inventaire du mobilier d’origine réalisé par Hector Guimard
    dans le but de protéger ce mobilier avec un attachement à perpétuelle demeure à la synagogue. La DRAC soulève
    l’importance de détailler l’origine des décors de la synagogue. L’agence Pierre-Antoine Gatier confirme que ce
    travail fin de répertorier l’ensemble des décors d’origine encore présents à la synagogue sera intégré à ses études.
    La DRAC propose de transmettre le dossier de protection réalisé par Mme Trioli à l’agence Pierre-Antoine Gatier
    afin que celui-ci nourrisse leur étude. La DRAC indique qu’elle a contacté Philippe Thiébaut dans le cadre de la
    construction de ce dossier de protection.

    b. Surélévation de la synagogue

    M.Altmann explique que la surélévation a été construite à la fin des années 1980 dans un contexte difficile pour la
    communauté juive.
    Mme l’Architecte des Bâtiments de France rappelle que cette surélévation a été jugée illégale par le Tribunal
    administratif de Paris et que le Ministère de la Culture en a demandé sa démolition. M.Meimoun complète en
    indiquant qu’il s’agit de la copropriété mitoyenne, rue Mahler, qui a alerté sur l’état de la surélévation conduisant
    au jugement alors que la surélévation était déjà construite. M.Meimoun indique également que la surélévation est
    aujourd’hui occupée par une association disposant d’un bail emphytéotique.
    M.Weil s’interroge sur la possibilité de rétablir un éclairage zénithal de la synagogue en conservant la surélévation.
    L’agence Pierre-Antoine Gatier indique que le sujet est en cours d’étude et que deux solutions peuvent être
    envisagées à ce stade : création de puits lumineux pour apporter un éclairage naturel ou création de caissons
    lumineux avec mise en place d’un éclairage artificiel.
  2. Structure de la synagogue

    a. Campagne de sondages de structure

    Le BET Atelier Ergon indique que très peu d’informations sur la structure d’origine de l’édifice sont disponibles et
    que cette structure est toujours cachée derrière des enduits/peinture/décors. Idem pour la structure de la
    surélévation, de fait il n’est pas possible à ce jour de dire si la structure de la surélévation s’appuie ou est liée à celle
    de la synagogue. Néanmoins, des zones lacunaires dans les décors du R+2 laissent apparaitre les éléments de
    charpente d’origine en bois et métal.
    L’agence Pierre-Antoine Gatier indique qu’une campagne de sondages est prévue – les entreprises sont
    actuellement en cours de consultation – pour identifier la structure de la surélévation et son impact sur la structure
    de la synagogue ainsi que pour améliorer la connaissance sur la structure de la synagogue. L’Architecte des
    Bâtiments de France demande si des sondages sont prévus sur la dalle de la synagogue. Le BET Atelier Ergon
    confirme qu’un mini carottage est prévu sur la dalle pour en étudier les dispositions.

    b. Fissurations des plafonds

    Le BET Atelier Ergon indique que des fissurations sont visibles au niveau du plafond de la synagogue.
    L’Architecte des Bâtiments de France se demande si les fissures sont situées entre la structure de la charpente et le
    plafond ou sur la structure elle-même. Le BET Atelier Ergon confirme que les fissures sont bien à la jonction
    entre la charpente et le plafond décoré.

    c. Fissurations des mitoyens

    Le BET Atelier Ergon alerte également sur la présence de larges fissurations sur les deux murs mitoyens au niveau
    de la cour avant de la synagogue. M.Meimoun indique que l’immeuble mitoyen du 12 rue Pavée va être réhabilité
    prochainement mais que l’immeuble du 8 rue Pavée – dont l’Association Cultuelle Israélite Agoudas Hakehilos est
    propriétaire également – est un sujet préoccupant. L’agence Pierre-Antoine Gatier confirme qu’il est nécessaire de
    le regarder afin de comprendre l’état d’équilibre précaire entre les deux immeubles.
    La DRAC souhaiterait savoir si la structure de la surélévation pourrait être à l’origine d’un certain nombre de
    désordres affectant la synagogue. L’agence Pierre-Antoine Gatier répond que la campagne de sondages de
    structure prévus permettra de répondre à cette question.
  3. Scénarios d’intervention

    L’agence Pierre-Antoine Gatier indique qu’une phase de travaux d’urgence a été proposée pour stopper les
    infiltrations d’eau dues aux descentes d’eau pluviales ainsi que pour reprendre les non-conformités électriques de
    criticité élevée relevées par le BET Otéis. L’agence Pierre-Antoine Gatier va contacter la DRAC par mail afin de
    leur exposer clairement les travaux d’urgence prévus afin de savoir si ceux-ci sont soumis à permis de construire.
    L’agence Pierre-Antoine Gatier explique que son étude comprend deux scénarios pour le traitement de la
    surélévation. Le premier scénario préconise la dépose de la surélévation et la réfection à l’état d’origine de la
    couverture de la synagogue. Le second scénario conserve la surélévation mais traite les désordres de celle-ci.
    L’Architecte des Bâtiments de France va se renseigner pour savoir s’il est possible que la DRAC subventionne le projet de
    restauration de la synagogue si la surélévation – jugée illégale par le Tribunal administratif de Paris – est conservée.
    La DRAC reviendra vers la MOA concernant l’aspect juridique de la surélévation.
  4. Préconisations de restauration

    a. Façades

    L’agence Pierre-Antoine Gatier explique que les façades de la synagogue vont faire l’objet d’une restauration en
    conservation. Des analyses sont à prévoir à l’issue du montage des échafaudages afin de vérifier la composition
    des enduits existants et des finitions existantes de la façade sur rue. Il s’agira notamment de vérifier si les
    parements étaient peints à l’origine. L’agence Pierre-Antoine Gatier propose qu’afin de protéger les ouvrages
    maçonnés et de gérer l’écoulement des eaux de pluie des protections en table de plomb soient mises en oeuvre sur
    les ouvrages en saillie de la façade sur rue. Le grand vitrail sera également restauré et un cadre périphérique en
    acier pourrait être mis en oeuvre afin que les traverses horizontales ne soient pas directement fixées dans la
    maçonnerie. M. Altmann explique qu’une grenade lancée en 1941 a détruit le grand vitrail d’origine. Celui-ci était à
    l’origine moins transparent. Mme l’Architecte des Bâtiments de France souhaiterait que les vitrages de la façade
    sur rue soient analysés afin de savoir s’ils sont d’origine ou non.

    b. Intérieurs

    De la même manière, les intérieurs feront l’objet d’une restauration en conservation (sol, menuiserie,
    ferronnerie/serrurerie). L’agence Pierre-Antoine Gatier propose que les parements courants et décors retrouvent
    leur teinte beige clair d’origine et que l’état d’origine de 1914 soit retrouvé. Pour cela et compte tenu du nombre important de reprises (jusqu’à 8 couches au-dessus du support plâtre), dans un souci d’adhérence, il pourrait être
    envisagé de dégager une ou plusieurs couches afin de repartir sur un support sain. Deux solutions pourraient être
    envisagées, sous réserve des résultats concluants du décapage : revenir à l’état de référence correspondant à
    l’enduit teinté beige clair S1005- Y20R ou bien conserver le maximum de couches sous réserve de la garantie d’une
    bonne adhérence. A l’issue de cette intervention, réfection d’un enduit teinté dans la masse correspondant à la
    finition d’origine (S1005-Y20R) pour la salle de culte, le vestibule et bureaux du vestibule ou bien la mise en
    oeuvre de peinture de teinte à définir par l’ACMH pour les décors présents dans les autres locaux. Une phase test
    sur une zone de décor en plâtre moulé et sur un parement courant pourra être réalisée afin de confirmer la
    faisabilité du décapage, notamment sur les décors en plâtre moulé, de définir la méthodologie de décapage
    (chimique ou thermique) et de préciser le niveau de décapage. Des essais d’enduit teintés dans la masse pourront
    ensuite être réalisés. Au vu de l’état sanitaire des parquets l’agence Pierre-Antoine Gatier propose qu’ils soient
    remplacés.
  5. Echéances

    La DRAC indique qu’elle formulera son avis sur l’étude de Diagnostic lorsque les résultats des sondages de
    structure y seront intégrés. Elle indique également que les travaux d’urgence peuvent faire l’objet d’une
    subvention.
    Mme Morelle s’interroge sur la date prévisionnelle des travaux. L’agence Pierre-Antoine Gatier indique qu’à ce
    stade le calendrier prévoit un démarrage des travaux à la fin de l’année 2023. L’agence Pierre-Antoine Gatier
    rappelle que le chantier de la synagogue est mis en défaut par le chantier de rénovation du 9-11-13 de la rue Pavée
    démarrant au printemps 2023 sous réserve d’un démarrage des études d’AVP en février 2023. Une réunion est
    prévue jeudi 02 février à la Mairie de Paris Centre pour échanger sur le sujet de la coexistence des deux chantiers
    en présence de tous les partis.
    Il a été convenu qu’une réunion publique de présentation du projet sera organisée lorsque les études seront plus
    approfondies.